Je possède un cheptel de 300 ruches conduites en APICULTURE BIOLOGIQUE
Les ruches sont déplacées au fil des floraisons, en limitant le risque de rencontre avec des pesticides : pas de miel issu de cultures traitées, type colza ou tournesol, la priorité étant donnée, par le jeu des déplacements de ruches, à la flore sauvage ou spontanée. Oui, c’est vrai les abeilles vont bien où elles veulent, mais en posant les ruches à certains endroits et à certains moments, on sait au moins où elles ne vont pas aller !
Après une carrière dans le conseil en environnement ( agroalimentaire et agriculture), j’ai choisi d’exercer un métier proche de la nature, rythmé par les saisons, en organisant mon temps autour d’une production de qualité et de ma passion pour les abeilles.
La miellerie est aujourd’hui située à HAUTEVILLE SUR FIER, près de Rumilly.
C’est une apiculture de petite transhumance, les ruches sont déplacées au fil des floraisons, sur des distances de 15 à 60 Kms. L’objectif est de permettre aux abeilles l’accès aux ressources mellifères (nectar et pollen des fleurs) tout au long de la saison, de façon à favoriser leur développement et leur santé.
Mes ruchers ( 30 ruches environ sur un même site) se trouvent en Haute Savoie, Savoie, dans l’Ain et en Isère.
Je pratique une apiculture relativement conventionnelle, c’est-à-dire faite de gestes simples, à l’écoute des besoins de la ruche, du calendrier de floraison et de la météo. Les soins aux abeilles font appel à des pratiques qui respectent l’animal et son intégrité, et quand la survie de la colonie est en jeu, il faut savoir agir à temps pour appliquer le traitement qui convient. Les abeilles sont capables de produire bien plus que ce dont elles ont réellement besoin. Elles sont opportunistes et cet instinct d’amassage est mis à profit par l’apiculteur, à condition toutefois d’être raisonnable et de leur laisser suffisamment de ressources.
Produits
Les produits de mes ruches
L’apiculture, c’est aussi la fabrication de nombreux produits à base de miel, de propolis, de cire d’abeilles, …
Pour la distribution de mes produits, je privilégie des circuits courts et une clientèle locale afin de rester cohérent avec la démarche d’écologie active qui me motive. Je suis producteur-associé au point de vente collectif ‘ Au rendez-vous du terroir’ à Annecy.
http://www.aurendezvousduterroir.fr/
Pour la distribution en magasins locaux, je travaille essentiellement avec le réseau BIOCCOP, dont je partage les valeurs. Et en plus, ils sont vraiment très sympas !
Les miels
Produit directement de l’extraction des cadres de cire, mon miel est pur, naturel, sans ajout d’aucune sorte. Aucun traitement vétérinaire n’est effectué avant récolte.
Reportage auprès d’un apicultuer de Haute-Savoie, qui produit du miel bio de montagne. Arnaud, Rampillon possède un cartel de 250 ruches conduites en apiculture biologique.
Les ruches sont déplacées au fil des floraisons, en limitant le risque de rencontre avec des pesticides.
Sapin (miellat)
Toutes fleurs
Montagne
Forêt
Moins piquant que le miel de sapin d’Alsace, texture onctueuse, ambré, cristalise lentement.
> Tisanes, sur du pain grillé avec du beurre
Fruité, faible cristalisation (devient crêmeux). Riche en glucose.
> Polyvalent ( tartines, crêpes, pommes au four, pain d’épices…)
Acidulé et boisé, équilibré en oligo-éléments. Cristalisation moyenne.
> Tartines, à la cuillère, nappages, …
Corsé à tanique, légère amertume clair à ambré. Préféré par les adultes. Riche en oligo-éléments, expectorant.
> Sur pain grillé, tisanes, confiseries. Recommandé pour les problème respiratoires
sans oublier le Miel d'acacia : liquide et très clair, doux et subtil
Aromiel de Thym Romarin
Propomiel
( miel et propolis)
Miel de montagne, additionné d’huiles essentielles bio de thym et romarin
> Prévention des problèmes ORL, renforce l’immunité
Miel de montagne, additionné de teinture-mère de propolis
> Prévention et soins de l’arthtrite et de l’arthrose. Bactéricide, antiviral, anti-inflammatoire
Le pain d'épices
Mon pain d’épices ne contient pas de lait, ni beurre, ni œufs. Il se conserve très bien 1 mois après fabrication. Les épices employées sont : anis vert, badiane, cannelle, girofle, cardamome. Il contient 30 % de miel. Je fabrique également des palets au miel, des cookies ‘miel-noix-pommes’, des petits gateaux aux pommes et aux noix.
Pour toutes mes pâtisseries, je m’approvisionne localement pour la farine (Vaulx 74), le beurre ( Vaulx 74), les œufs ( Lornay 74 ), les pommes (Cruseilles 74) et les noix (Montmirail 26)
Spray à la propolis
Flacon de 15 ml. « Haleine fraîche et voix claire »
La propolis est une résine butinée par les abeilles sur les bourgeons des arbres ( peuplier et marronier …). Mon spray est obtenu à partir de teinture mère de propolis, additionnée de miel et d’huile essentielle d’orange bio ; formule ‘ maison’ conçue pour l’hygiène buccale et pour la gorge. Les fines particules de Propolis exercent une activité calmante et rafraichissante, immédiate et durable
Hydromel
Bouteille de 75 cl
C’est un vin de miel, obtenu par fermentation alcoolique de miel dans l’eau, additionnée de levures de vin blanc ( sauterne). L’hydromel titre 14° etse boit frais, en apéritif ou pour accompagner un dessert (glace vanille et tarte tatin par exemple)
Bougies à la cire d’abeille
Au moment des fêtes, je propose tout une gamme de bougies, réalisées à partir de ma propre cire, récupérée lors de l’extraction du miel ou de la fonte de cadres de réforme.
Les abeilles et l’environnement
L'apiculture, une activité menacée
Comme toute activité agricole, l’apiculture est soumise aux aléas de la météo, et nombreux sont les ennemis de l’abeille. L’apiculteur est aujourd’hui chargé d’une mission de bien public, pour défendre et maintenir un cheptel menacé.
Avec l’intensification des pratiques agricoles ( fauches précoces et répetées des prairies, surfertilisation, pesticides, …) le paysage s’appauvri en fleurs et, à certaines périodes de l’année, les abeilles peuvent rencontrer des carrences, entrainant une baisse d’immunité.
Outre ses prédateurs naturels, comme les hirondelles, guepiers et autres lezards, qui font partie de l’écosystème, l’abeille doit faire face à de nouveaux ennemis et parasites, en particulier le frelon asiatique, et surtout le redoutable varroa destructor, un acarien omniprésent et difficile à combattre. Le varroa se nourrit des larves d’abeilles et infeste les individus adultes. Il affaiblit les abeilles en piquant leur hemolymphe, mais est aussi vecteur de nombreux virus.
Varroa
La tâche de l’apiculteur est double : maintenir un cheptel en bonne santé, et parvenir à produire suffisamment de miel pour une activité rentable.
Les etapes de la production
Un métier saisonnier
Les colonies d’abeilles suivent toutes le même développement, intimement lié aux saisons et aux conditions météo, qui influencent en particulier la ponte de la reine.
Janvier : les jours rallongent, la ponte de la reine reprend
L’apiculteur inspecte les ruchers. Nourrissement au sucre candi possible pour les colonies le nécessitant.
Février / mars : Les abeilles sortent de l’hivernage réveillent avec la fin de l’hiver.
Surveillance accrue des réserves en miel, nourrissement éventuel
Avril / mai
LLes colonies se développent, la ponte de la reine s’intensifie. Les pissenlits, fruitiers, aubépines, colza sont en pleine fleur et fournissent des apports importants en nectar et pollen. Le printemps est la période la plus dynamique, les abeilles sont à fond ! Pas de répit pour l’apiculteur, qui doit s’assurer que les colonies se développent bien. C’est aussi la période de l’essaimage, en mai, juste avant la miellée d’acacia. Il faut être sur tous les fronts, faire des essaims, élever les reines de remplacement, poser les hausses, effectuer les premières transhumances.
Juin / juillet
Récolte, extraction, transhumances : la saison bat son plein. Après la récolte du miel d’acacia, il faut poser de nouvelles hausses, transhumer en montagne, continuer les élevages de reines, …
Les récoltes sont des chantiers exigeants physiquement. C’est aussi la récompense de tous les efforts entrepris depuis une année au moins.
Août / septembre
Après les dernières miellées, il est déjà temps de penser à la fin de saison, et aussi à la saison prochaine. Il faut impérativement s’occuper de limiter les populations de varroa : traitement acaricide, méthodes biomécaniques pour limiter ou interrompre la ponte de la reine, tout doit être mis en œuvre pour permettre aux colonies de préparer un hivernage dans de bonnes conditions.
Les miellées de verge d’or, impatiente, lierre, de mi-juillet à mi-septembre, procurent des apports de nectar et de pollen, consommés et stockés dans la ruche. Un nourrissement complémentaire à base de sirop de fructose/glucose permet de completer les réserves. Chaque colonie doit démarrer son hivernage avec au moins 20 kgs de provisions.
Les entrées de ruches sont réduites, pour éviter les intrusions pendant l’hiver.
Octobre à février
Période de repos, c’est l’hivernage. Les abeilles se tiennent au chaud, elles frissonnent sur leur réserves énergétiques et ne sortent qu’à la faveur d’une belle journée où la température remonte vers 10 )C, pour effectuer un vol de propreté, afin de vider leur ampoule rectale. Des températures basses ne sont pas un problème, à condition que la colonie soit populeuse. L’union fait la force.
Pour l’apiculteur, c’est le moment de mettre le miel en pots, de fabriquer et commercialiser tous les produits gourmands. C’est aussi le moment de fabriquer et entretenir le matériel, et de souffler un peu !
Dans une colonie, on peut compter 40 000 à 50 000 abeilles en été.
Une colonie peut féconder 28 à 35 millions de fleurs par jour.
Pour produire 1 kg de miel les abeilles effectuent plus de 17.000 voyages et visitent plus de 700 000 fleurs soit environ 7000 heures de travail et 80 millions de kilomètres.